بوش و ایران
LE MONDE
ترجمه خلاصه شده مقاله:
قدرتهای جهانی با میانجیگری سازمان انرژی اتمی ظاهرا در نظر دارند ایران را از دستیابی به سلاح اتمی بازدارند.
اما این تنها میتواند استتاری باشد برای یک مبارزه دیگر. جان بولتون نماینده آمریکا در سازمان ملل اهداف اصلی جورج بوش را مخفی میکند، او ایران را یک خطر جهانی میخواند و سخنان تند احمدی نژاد را بر علیه اسرائیل گوشزد میکند و ایران را حامی گروه های تروریست می خواند نقش مبهم ایران در مشکلات عراق را گوشزد میکند در خاتمه نتیجه گیری میکند که ایران ملاها منبع تمام بدی و شرارتها ست.
با استدلالهایی که او میکند دیگر نمیتوان برای حل مساله ایران تنها به فرستادن چند بازرس به ایران یا چند تحریم جزیی قناعت کرد.
این تصادفی نیست که آمریکا هیچگاه حاضر به مذاکرات مستقیم هستهای با ایران نشد، آنها خط مقدم را به اروپاییها سپردند و چنانچه اروپاییها موفق به دستیابی به توافقی میشدند منافعش مشترکا نصیب آمریکا نیز میشد، اما واشنگتن هیچگاه اعتقادی به موفقیت اروپاییها نداشت و مخصوصا اهداف دیگری را پیگیری میکرد.
جورج بوش و شرکا تنها یک هدف را در مساله ایران پیگیری میکنند و آن هم تغییر رژیم ایران است، آنها برای این منظور بودجه ای 85 میلیون دلاری را نیز در نظر گرفتهاند که یقینا تنها شروع ماجر است برای رسیدن به اهداف شان تمام ابزار در دسترس را بکار خواهند برد.
هدف تحریمهایی را که از طریق شورای امنیت پیگیری میکنند تنها برای پیشگیری یا به عقب انداختن پروژه اتمی ایران نیست این تحریمها قبل از هر چیز برای بی ثبات کردن رژیم و سرنگونی آن است.
فرضیه حملات هوایی به پایگاههای اتمی ایران را باید در این رابطه دید. صحبت کردن از تغییر رژیم در ایران بسیار ساده تر از آن است که به عمل انجامیدن آن، خصوصا بعد از ناکامی خون باری که در عراق شاهد بودیم.
تنها چیزی که باقی میماند این است که آمریکا کم کم قصد واقعی خود را که در پشت مساله اتمی ایران مخفی کرده نمایان کند.
Bush et l’Iran
LE MONDE | 07.03.06 | 15h32
Par le truchement de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), les grandes puissances, apparemment unies, cherchent à empêcher l’Iran de poursuivre un programme nucléaire qui pourrait lui permettre d’acquérir un jour la bombe. Les réunions se multiplient, les diplomates s’activent, les pressions s’accroissent. La pièce qui se joue sur le devant de la scène a pour thème le transfert du dossier iranien au Conseil de sécurité des Nations unies.
Mais ce n’est peut-être qu’un rideau de fumée masquant une autre bataille. Le représentant américain à l’ONU, John Bolton, trahit les véritables préoccupations de George W. Bush en qualifiant l’Iran de “menace globale”. Il ne fait pas seulement allusion aux ambitions nucléaires de Téhéran, qui ne sont qu’une circonstance aggravante. Il évoque les philippiques du président Ahmadinejad contre Israël, le soutien à des organisations placées sur la liste des groupes terroristes comme le Hezbollah libanais et le Hamas palestinien, le rôle ambigu de l’Iran dans les affrontements qui déchirent l’Irak… Bref, il met implicitement en cause le régime des mollahs issu de la révolution khomeiniste, dans lequel il décèle la source de tout le mal.
Dans cette logique, la solution de la question iranienne ne peut pas être seulement partielle. Il ne suffit pas d’envoyer quelques inspecteurs de l’AIEA sur le terrain ni même d’édicter quelques sanctions au Conseil de sécurité. Ce n’est pas un hasard si les Etats-Unis n’ont jamais participé directement aux négociations sur le programme nucléaire iranien. Ils ont laissé les Européens en première ligne. Si ces derniers avaient réussi, tout le monde aurait engrangé le bénéfice. Toutefois, Washington ne croyait guère à leur succès et, surtout, avait d’autres priorités.
George W. Bush et ses amis ont un objectif en Iran : le changement de régime. Ils ont commencé à dégager des fonds – 85 millions de dollars – à cet effet. Ce n’est sans doute qu’un début. Pour arriver à leurs fins, ils utiliseront tous les moyens à leur disposition. Les sanctions qu’ils réclament de la part du Conseil de sécurité del’ONU ne visent pas seulement à arrêter, ni même à retarder, le programme nucléaire de Téhéran. Elles ont avant tout pour fonction de déstabiliser le régime et de contribuer à sa chute. L’hypothèse parfois évoquée de frappes sur les installations iraniennes doit être envisagée dans ce contexte.
Il est plus facile de parler d’un changement de régime que de le mener à bien, surtout après le fiasco sanglant enregistré en Irak. Il n’en reste pas moins que les Américains dévoilent peu à peu leurs véritables intentions. Au-delà de la gravité du dossier nucléaire, les Européens auraient tort d’occulter l’autre enjeu de ce bras de fer. Sauf à se retrouver en porte à faux.
Article paru dans l’édition du 08.03.06
پیام برای این مطلب مسدود شده.